Centre hospitalier 
MOBILISATION POUR LE DON D'ORGANES
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La Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de tissus s'est tenue le 22 juin. Pour faire face à une pénurie d’organes importante à travers le monde, exacerbée notamment par la pandémie de Covid-19, les recherches portant sur la transplantation se sont multipliées ces dernières années et d’énormes avancées ont été accomplies… mais il reste cependant beaucoup de choses à faire. Notamment à informer et sensibiliser le grand public.
L’Agence nationale de biomédecine a lancé une grande campagne en amont de la journée du 22 juin, avec une affiche au slogan choc : « Même si vous avez roulé des mécaniques sur ce genre de meules, vous êtes donneur d’organes ». Un visuel quelque peu vintage mais ô ! combien accrocheur puisque la photo accompagnant le texte est celle d’un… vénérable cyclomoteur des années 50 ou 60. Une « mob » plus très jeune comme pour lancer à toutes les générations « le don d’organes n’est pas une question d’âge ! ». Une communication que l’équipe de prélèvement d’organes du Centre hospitalier des vallées de l’Ariège (CHIVA) a tout particulièrement fait sienne, proposant une manière fort originale de relayer le message au plan local. « Nous avons fait appel à l’association des « Mobeurs ariégeois » qui regroupe depuis 2020 des passionnés de mobylettes de tous modèles et toutes époques se réunissant pour des rendez-vous ludiques comme des concentrations de deux-roues, des rallyes, des festivals et des salons… », explique Magali Rebeix, l’une des 4 infirmières coordinatrices du service avec Floraine Bonini, Marion Dorys-Charnalet et Natacha Garcia, cadre de santé. Cette fois, la finalité était différente puisque les « Mobeurs », profitant de leur sortie annuelle du week-end de la Pentecôte qui les conduit de Pamiers à Saint-Marie-la-Mer, dans les Pyrénées-Orientales, ont joué les ambassadeurs du don d’organes ».
Faciliter le don grâce à des directives anticipées
Et c’est parée de tee-shirts oranges faisant la promotion de la campagne de dons, que la quinzaine de riders s’est élancée guidons en avant, direction la Méditerranée ! Bien évidemment de l’aventure, Magali Rebeix a particulièrement apprécié le travail mené par la joyeuse troupe : aller-retour entre le vendredi et le lundi mais également une journée passée sur la route sinueuse menant à Portbou… le tout pour la bonne cause. Il est possible de donner un organe ou des tissus de son vivant ou après sa mort, sachant qu’en France 92% de ces dons viennent d’une personne décédée.
Permettre le prélèvement après le décès est un acte de générosité et de solidarité qui sauve des vies, la Loi du 22 décembre 1976 (loi Caillavet) déclarant que chacun est présumé donneur, sauf en cas de refus exprimé de son vivant. Un principe réaffirmé à plusieurs reprises par le législateur et encore une fois par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016 qui éclaircit le rôle des proches et précise comment refuser de donner ses organes. Elle prévoit notamment l’accès en ligne au registre national des refus géré par l’Agence de la biomédecine.
« En allant à la rencontre des gens de manière totalement informelle comme ce fut le cas pour les « Mobeurs », le contact est plus aisé et le message passe facilement, note Magali Rebeix. On peut ainsi souligner l’importance de faire part de cette volonté de donner à sa famille et à ses proches et de faciliter les choses grâce à ces directives anticipées ». Basé sur des règles fondamentales de volontariat et d’anonymat, de gratuité et de consentement présumé, le don, d’organes et de tissus mérite qu’il soit démocratisé auprès du public… ce qu’ont fait les « Mobeurs » avec le sourire et ce que propose actuellement l’équipe du service de prélèvement d’organes du CHIVA qui invite tout au long de ce mois de juin à la découverte d’une exposition de reproduction d’affiches retraçant 20 ans de campagnes menées dans l’établissement. Dans le hall d’accueil du site de Saint-Jean-de-Verges. En conclusion, les 4 coordinatrices rappellent de concert l’essentiel de la campagne de communication nationale auprès du grand public : « Dire de son vivant à ses proches ses volontés concernant le don d’organes, parce que le plus important est d’en parler autour de soi. Nous sommes tous donneurs et grâce au don d’organes la vie reprend ! »
